Dernièrement, j’étais avec des amis et nous papotions en jouant, notamment à un jeu appelé ENFACEDETOI (jeu d’ailleurs très intéressant). Comme souvent, la sempiternelle question de la soumission est apparue dans la discussion. Je dis sempiternelle parce qu’elle revient sans cesse : dans le débat public, sur les réseaux sociaux, et dans de nombreuses conversations.

Ce débat en devient presque asphyxiant, s’il ne l’est pas déjà.

Comme je le disais, la fameuse question fut posée : « Est-ce qu’une femme doit être soumise à son mari ? »
J’ai répondu, et je cite : « Quand le roi est grand, le peuple se soumet naturellement. »

Je vous épargne les échanges qui ont suivi. En vérité, je ne crois pas à cette soumission imposée aux femmes africaines par leurs partenaires masculins, souvent sous couvert de religion ou de tradition. Cette soumission dite « sacrée » aurait été effacée par l’Occident et son « insanité » de féminisme

Je n’adhère pas à l’idée de soumission, qui m’évoque étymologiquement l’esclavage. Mais je crois profondément qu’une femme épanouie dans son couple, heureuse, comblée et aimée, cherchera naturellement à rendre la pareille à son partenaire. Quand deux individus construisent une relation équilibrée, ils développent des dynamiques bénéfiques pour les deux.

Une amie a d’ailleurs ajouté que si une femme épanouie peut dire à son mari : « Quand le roi est grand, le peuple se soumet », de la même manière un homme amoureux pourrait lui répondre : « Ma reine, mon trophée. » Non pas dans le sens dégradant d’un objet, mais comme une manière de signifier que sa femme comble toutes ses attentes, et même au-delà de ce que la société attend.

Revenons à ce débat sur la soumission. Il est inutile, et pourtant imposé sans cesse dans les espaces publics et numériques. La réalité est que des millions de femmes choisissent volontairement de se soumettre à leur mari, d’accepter qu’il décide de tout. Certaines souhaitent rester à la maison, s’occuper du foyer et des enfants. Et je trouve cela admirable : être mère au foyer est un métier à part entière, qui mérite respect et reconnaissance.

Mais voilà : ce n’est pas mon choix de vie.
Et ce n’est pas non plus celui de millions d’autres femmes. Je ne comprends pas pourquoi certains hommes qui recherchent la soumission absolue veulent à tout prix me convaincre que je me trompe. Pire encore lorsqu’ils avancent masqués, cachant leurs intentions de domination sous des apparences flatteuses, dans le seul but de mieux me descendre de mon piédestal ensuite.

Aujourd’hui, ces discussions me font sourire. Ce n’était pas toujours le cas : avant, je m’énervais vite. Mais j’ai compris une chose : les hommes savent très bien communiquer quand ils en ont vraiment envie. Comme l’a dit un créateur TikTok : « Une relation amoureuse devrait être du 60-40, avec chacun des partenaires qui aspire à donner 60 %. » Je n’aurais pas dit mieux.

Je ne pense pas qu’une relation 50-50 fonctionne, pour moi ça n’existe pas. Que ce soit financièrement ou émotionnellement. Il y aura toujours des moments où l’un donne plus que l’autre. L’essentiel, c’est de vouloir contribuer, de faire des efforts pour le bien du couple. Parfois, chacun donnera 100 % et ce sera magique, comme dans un conte de fées. D’autres fois, ce sera déséquilibré : 80 % d’un côté, 20 % de l’autre.

L’amour passionnel évolue. Il se transforme en confort, en amitié, en habitude, en famille. Ces changements ne signifient pas que l’amour est moins fort : il est différent, comme un arc-en-ciel qui change de couleur sans perdre sa beauté.

En définitive, l’amour sincère est beau et mérite d’être vécu. Mais aimer son partenaire ne veut pas dire le placer en autorité suprême de sa vie. L’autre apporte du bonheur supplémentaire, mais personne ne peut vous donner plus que vous-même. Et la soumission, qu’on nous vend comme gage de mariage idéal, n’a jamais été une garantie, comme l’ont montré des générations de femmes avant nous.

Bien à vous, MalyneViMuse

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