Depuis quelques jours, les réseaux sociaux sont en feu, particulièrement ceux de nos voisins du sud, aka certains habitants du pays de l’oncle Sam.

Cette effervescence est due à la mort de Charlie Kirk, célèbre podcasteur/activiste politique américain de la droite radicale, dont les idées sont, si vous suivez mon blog depuis quelque temps tout à fait différentes des miennes.

Soyons clairs : j’ai vécu des guerres civiles et, en tant que survivante, je ne peux vraisemblablement pas me réjouir de la mort d’un autre être humain, même si celui-ci se moquerait bien de la disparition de mes semblables.

Cependant, je ne peux offrir à M. Kirk plus de sympathie que celle que j’accorderais à tout être humain, simplement parce que la vie devrait être sacrée.

Néanmoins, je précise que je crois en la peine de mort pour certains crimes et que si Hitler venait à mourir dans mon ère, je ne pourrais que m’en réjouir.

Cela dit, bien que M. Kirk partageât sans honte plusieurs des idées du créateur de Mein Kampf, il n’a certainement pas eu le temps de les mettre en place.

Alors oui : évènement tragique pour ses proches, Charlie Kirk est mort.

Cette mort inattendue fut une déflagration, non seulement à l’échelle américaine, mais aussi à l’échelle mondiale.

Les partisans MAGA qui l’insultaient il y a quelque temps (comme Laura Loomer ) se sont mis à l’encenser. Les farouches opposants à la « cancel culture » ont soudainement été les premiers à appeler au boycott, ou pire, au renvoi de ceux qui n’avaient pas la décence d’être touchés par la mort d’un individu privé qui ne croyait même pas à la notion d’empathie.

L’empathie, c’est la capacité à se représenter ce que l’autre ressent.

Une notion que Charlie Kirk a dénoncée comme « too woke ».

Comment demander à ces personnes que ce monsieur a insultées, déshumanisées, menacées, de montrer désormais de l’empathie ?

Certains disent que la meilleure façon de lui rendre hommage serait de ne pas lui accorder d’empathie, puisque c’est ainsi qu’il se comportait.

Digne une tragédie gréco-romaine, le coup fatal fut apparemment donné lorsqu’il parlait de la violence liée aux armes.

Depuis ce drame, de nombreuses personnes ont perdu leur emploi ou ont été censurées(voir la réaction de ABC/Disney face è Jimmy Kimmel) parce qu’elles ont pointé une vérité simple : le monstre que l’extrême droite a créé peut aussi se retourner contre ses partisans.

Les États-Unis, qui ont popularisé l’expression « république bananière », en deviennent une sous nos yeux.

Le nouvel ordre mondial se met doucement, mais sûrement, en place. Et à mesure que l’Amérique et certains pays occidentaux sombrent dans un fascisme latent, les pays dits en développement s’organisent. La Chine en profite pour accroître son influence. L’Arabie Saoudite lie des partenariats stratégiques avec le Pakistan. La Corée du Sud accroît son soft power ; en vue, la déferlante de «K-pop Demon Hunter »(série d’animation Netflix).

L’Amérique n’est plus ce qu’elle était : la division nationale empiète sur ses intérêts internationaux et nationaux. Ou plutôt : l’Amérique se révèle telle qu’on savait qu’elle l’avait toujours été ?

Je ne sais pas. Je ne sais plus.

Ce qui est sûr, c’est que — dans l’absolu — chaque vie humaine perdue compte. Mais ne me demandez pas de pleurer des gens qui me méprisent et ne veulent que mon mal.

À très bientôt.

MalyneViMuse

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